2D.Galice 2011

Du Cabo Home près de Vigo à Annecy

Suite et fin


Café à la buvette de la plage en contrebas, le groupe tourne toute la journée pour 1 à 5 clients quotidiens, on sympathise avec le patron qui du coup se retrouve adoubé lanceur officiel de baballe pour la matinée pendant que je me la joue Bossu de Crespin Soleil, glandouille , observation des cormorans en contrebas et de l’activité maritime intense de la baie de Vigo avec quelques images superbes comme la sortie vespérale des petits bateaux de pêche Comme hier je vois débouler la voiture de la garde civile qui m’observe 10 secondes et s’occupe ensuite de surveiller la baie :visiblement il doit y avoir un max de contrebande avec le Portugal tout proche Cap au sud en quittant ce superbivouac, plein d’eau à la fontaine près de la paillotte ,Cangas , contournement de la grande baie de Vigo , dont j’évite l’agglomération pour rejoindre la pointe en face du Cabo Home juste après Baiona , on aperçoit la fameuse plage de Roda par l’autre bout et toujours des bateaux de touristes qui débarquent pour la journée sur cette plage qui figure parmi les plus belles du monde Une jolie route cotière mène de Baiona à La Gardia et je fais un plein de victuailles avec "soyons fou !" une magnifique cote de boeuf acheté au boucher local pour fêter la fin du périple galicien Bon : mon espagnol laisse vraiment à désirer , la cote de boeuf s’est avéré être un morceau de veau , ce qui n’a pas perturbé mon lave vaisselle ambulant et mon marche pied à 5 euros a rendu l’ame Réveillé par le chien à 10 h du mat après une nuit bruyante dûe à la faune interlope locale , je retourne dans le bestiaire rocheux avec l’appareil photo pour figer quelques monstres de pierre mais ne retrouve pas le plus beau de tous :un énorme crane de gorille trépané apparu hier soir dans la lumière du coucher de soleil . Visite du Monte Santa Tegra avec une vue panoramique +++ et de s ruines intéressantes mais beaucoup de touristes forcément et imperméables à l’humour français (j’ai fait pourtant une belle paire d’oreilles à des ménagères de moins de 50 ans pendant que leur copine essayait de faire les photos ....) Je réalise qu’il est bien plus court de prendre le bac aperçu en contrebas. un bon bivouac potentiel à la mer pour le repas de midi sur la pointe en face du Portugal avec encore quelques beaux rochers sculptés par la mer dont cette baleine impressionnante Après les 90 ’ d’autoroute de la veille pour 1.50 E , le bac c’est 2.50 E !et 10 s d’attente seulement . Une demi heure plus tard, je bois le café dans un bar en face , les gars me branchent sur Sarko et la kikette à Dsk en me repérant comme français et la boule de pain frais est à 11 centimes d’euros !! bon , pas trop dépaysé ici à part les tarifs loin de Sarkoland, tout le monde parle français et y’a les mêmes peintures rupestres. Arrivée en fin d’am à Moledo :"Ah que oui !?!! : 25 noeuds side shore et une trentaine de voiles de kite et 2 funboarders, j’ai le temps d’attraper quelques bonnes risées et vaguelettes dont une avec bonne grosse pelle par l’avant en accrochant une langue de sable à l’appel, je navigue jusqu’au sunset , la dernière risée m’amenant juste au ras des récifs Pas trop au courant de ce qui est autorisé ou pas , je bivouaque sur à 20 m du parking très fréquenté d Moledo ,le matos de planche grossièrement arrimé Petit moment de jouissance sadique au réveil, j’écrase avec délectation la femelle moustique qui m’a sucé toute la nuit et qui somnole sur le plafond, puis café et petit tour dans la pinède de Moledo , retour par la plage. Après moins de 10 kms gps je me pose sur la plage d’Amada et y resterai jusqu’au lendemain : surf session et bivouac isolé : cool ! De la vague glassy au matin sous un ciel grisatre et de bonnes douleurs matinales de jeunesse et le swell qui se réduit vite :allez on trace vers Viana do Castello par la cote très enrochée mais avec quelques jolis coins ; courses au Supermercado où l’on trouve de l’emmental comme à la maison dis donc ?!! Viana est une belle ville mais bondée ce jour là et je bascule rapidement de l’autre coté puis déniche un super bivouac au bout d’une piste qui longe la mer Sur les conseils de locaux sympas, je déplace Suzie de quelques mètres pour la coller pile sur la route : bien vu car au petit matin (outre les femmes de plage de ménage ) la Garde civile déboule : la journée , les baigneurs se garent carrément dans les dunes (et s’ensablent ) en toute impunité mais la nuit : attention "Crac dedans !" divagation dunaire et mégaamende Réveillé par la Là ça sent le retour , l’été , les petites stations balnéaires qui se préparent à accueillir les touristes : je déwaxe à Esposende , fait un tour à Ofir très touristique et "ingarable" et prends à l’Est :j’ai quelques jours pour rentrer tranquillos vers Toulouse. 6 heures de route pour faire 200 bornes ! la tortue s’est muée en escargot :la route vers l’est suit en fait l’autoroute en construction en empruntant la nationale elle même et il y a des feux et des centaines d’engins de chantier et un nombre incroyable de viaducs en construction sur des centaines de kms. Impressionnante débauche de matériel et de chantiers contrastant en cette année 2011 de mégacrise avec le peu de fréquentation des routes et le pouvoir d’achat des espagnols visiblement au plus bas. Dès qu’on sort de la nationale , on tombe sur des routes minuscules et en culs de sac et entre ma carte de toute l’Espagne et le gps fantaisiste y ’a de quoi visiter des petits coins typiques mais ça fait pas avancer le schmilbick entre Mirandela et Mogaduro , je trouve un petit lac de barrage (Chamba) qui me permettra le lendemain de refaire les pleins d’eau et de laver Suzie, grouikgrouik et le chien à grande eau:pratique le groupe couplé à la pompe électrique 27° cette nuit dans la cellule et des nuées de mouches mais le coin est très beau et sauvage:20 bornes de virolos avec Graham Nash en fonds et la Chipie qui dort bercée par le roulis et le tangage On passe la journée dans ce petit coin perdu aperçu depuis la route mais la fin de journée va être plutôt animée Petite frayeur avec le chien qui perds son frisbee et part dans les minirapides en contrebas pour tenter de le récupérer : le chien manque se noyer alors qu’il a surfé la houle Atlantique tout le mois et je déchire le short et une sandale en me vautrant dans les rochers Halte dans un village écrasé de chaleur où j’emplafonne un platane en me garant tout en regardant la cigogne:le panneau solaire a eu chaud ! Chacim , Mogadouro, Miranda do Douro, Ricobayo, Zamora, Tordesillas : la dernière chaleur de la journée avec la recherche d’un bivouac cool près d’un barrage avant Zamora et un beau cul de sac bien pentu avec Suzie , puis je m’installe dans un bout de champs qui s’avérera être une décharge sauvage et la faune locale en pickup pourri qui passe me fait reprendre la route :"y’a des jours comme çà !..." Valladolid, Penafiel, Aranda de Duero , Caleruega où je déplie la carte de l’Espagne pour tracer une droite virtuelle jusqu’à Port de Larrau dans les Pyrénées (où on était allés en voyage de noces avec la 500 xt mais la visibilité était de 10 mètres brouillard) et tirer au plus court because un mal de dos tenace et le compteur du PU qui affiche déjà pas loin de 10 000 kms (avec la première vidange à faire), les paysages ont un petit air de Farwest et j’hésite même à engager le convoi dans un défilé propice à une embuscade avec de nombreux vautours qui cerclent entre Caleruega et st André de Domingos Un vieux truc de coureur de prairie : suivre le fil qui chante pour retrouver la ville , ouaip ! "z’ont de gros moineaux par ici !" Arrêt le long d’un petit lac de barrage sur le rio Najerilla , y’a une piscine flottante et personne à part de nombreuses mouches qui me feront réfugier dans la cellule dès 19h avec un bon Desproges Après 20 kms de "tournicotons" , arrêt pain et visite d’Anguiano qui ferme le rio, où je croise la cycliste solitaire avec qui "je fais la route "depuis hier après midi :je l’ai doublé au moins 4 fois mais me suis arrêté souvent (notamment pour dégoudronner longuement tout le coté droit du Dmax ) et elle visiblement juste quelques heures pour dormir Le gps de l’Archos me fait encore faire un p’tit tour de c... en me remontant sur Pampelune depuis Cabanas avec un vent de face qui fait grimper la consommation instantanée à 30 l/100 kms et redescendre sur Lumbier et je ne m’en sers plus "à partir de dorénavant" que pour la musique Ca devient très beau à partir d’Ochagaya , porte d’entrée de la vallée qui mène vers la France : chipie tente une énième bouse de vache mais je la stoppe presqu’à temps Arrêt au col dans la tourmente mais le vent et le froid empêche de bivouaquer ici , il est dit que je ne verrai jamais le paysage ici Descente prudente jusqu’à Tardets Sorholus (où nous avions établi le camps de base en 1980 pendant 2 semaines) et dodo à Arette , haut lieu de la Montée Impossible Les vaches ont l’air agressives dans le patelin et je me range soigneusement sur le coté ! Je me traine tranquille en évitant de me faire sarkoracketer , aperçoit un plan d’eau vers "Truie sur baise " et me pose au bord de l’eau le temps de bouffer et rincer le chien qui sent la bouse : la garde pêche déboule et me demande si j’ai l’intention de faire de la planche à voile sur l’étang :"euh non madame c’est surement un super spot entre les 150 m de large , les canards, la vase et la pétole mais non ?!", en fait on sympathise puis le paysan voisin venu aux nouvelles vient aussi tailler la bavette . Arrêt obligatoire de 3 h dans la ZI de Toulouse pour cause de bouchon (le périph à 17 heures c’est pas un bon plan !) et arrivée nocturne à Lavaur où je retrouve 2 alcoolytes de mes amis L’ensemble des photos du 1er rassemblement des possesseurs de motos Maico organisés à Lavaur (81) se trouve dans la rubrique idoine et éponyme comme y disent maintenant pour faire croire qu’y causent bien la langue ici Juste quelques photos d’ambiance de ce we de passion et de convivialité orchestrée par les copains du sudouest où je retrouve plein de potes de ce petit milieu de passionnés de motocross et d’enduro à l’ancienne Votre serviteur avec michel Desbois ,4 fois champion de France de motocross (Maico) La journée commence avec le convoyage de la star du we :l’anglais Graham Noyce , pilote officiel emblématique Maico des Seventies et worlchampion 79 :amusé par le chien et le look du véhicule le rosbif Suzie sent l’écurie et je trace à travers cette Lozère jaune et verte que je parcours depuis 40 ans en tous sens et qui me souffle toujours par sa beauté et sa diversité. Chaque lieu ou village traversés m’évoquent des souvenirs de vacances ou de bons coups de moto Severac, Mende, Badaroux, Chaudeyrac, Chateauneuf de Randon , Langogne , Naussac et Pradelles où je ravitaille en eau comme dans les séventies où l’on faisait boire les chevaux à cette fontaine et bivouac à La Villette (St Paul de Tartas) où je retrouve les descendants de nos montures de l’époque C’est le premier jour de l’été, douche sur la piste de pouzzolane qui fleure bon les genêts, coucou aux cavales et on trace sur la maison : content du périple mais heureux de retrouver mes 2 saucisses et ma Z.I. pourrie . Pas de vrais problèmes avec la cellule et ce voyage a permis de cerner plein de petites améliorations à venir, le dmax est un vrai bonheur , de bien belles images gravées dans le disque dur pour un moment et la certitude d’y retourner et de me poser quelques semaines vers Laxe.


"merci de votre attention, à+ grouiksson"




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