Les minutes nécessaires de Michel

Michel Bouteillé , pilote amateur d’enduro depuis plus de trente ans, abordera dans cette rubrique quelques grands sujets qui taraudent régulièrement l’ Homo Basicus Rétroenduristicus dans son style littéraire pas piqué des vers L’auteur sur une 250 F11 Kawasaki au début des années 70.


"J’avais un peu l’impression qu’il y avait encore un peu de rigolade à grappiller ça et là, et l’idée, malgré le côté fun, limitait un peu mes ambitions . Juste un réflexe, rien de réfléchi, mais déjà le ver était dans la pomme. Sans parler du service national qui se profilait à brève échéance.

Bon, embrouilles, incompatibilité d’objectifs, etc.

Je retourne vers les lycéennes qui avaient acquis une relative autonomie à leur tour, et avec le temps libéré, le couple est chronophage, je retrouve d’anciens " collègues" du fond de la classe, ceux qui s’épanouissent près du chauffage central, lesquels ont opté pour le tryptique Fumette/Music/Moto . Bon, il y a aussi de ce côté des moyens de s’amuser. D’autant qu’ils roulent avec de curieuses machines DT2, 125 AT1 et 175 CT1 ! Un truc tout nouveau pour moi, et sans doute pour d’autres car le TT à l’époque est très marginal. Ma 350 à déjà beaucoup de kms. et avec le SN qui se profile dans qques mois, pas moyen de financer même à crédit une 750 H.

Après avoir essayé leurs trapanelles, sur un coup de tête, et en attendant ma libération et l’achat enfin d’une 4 pots, je craque pour une Yam 175 CT1, à titre provisoire bien sûr ! Au début, ces cons là me baladent dans des chantiers d’autoroute, des terrains vagues, eux maitrisent le TT, pas moi, et j’ai quelques belles gamelles à mon actif. Mais petit à petit le métier rentre et après plusieurs mois, je suis incontestablement le champion du monde de ma rue"

Ceci est un extrait d’un long et beau texte que michel a pondu sur la passion de la moto avec le début de son itinéraire motocycliste de la première pétoire au premier enduro. séquence nostalgie, prenez un Monaco dans une main , un kleenex dans l’autre : on a tous en nous quelque chose de michel Bouteillé. Le texte intégral en fichier texte joint Patrick en 74 en Auvergne

*Angoisse existentielle n° 1 :

Faut il ou pas des CH serrés en " Anciennes" ?

L’homo-enduristicus est un râleur Cela dit, pour l’organisateur, contenter tout le monde relève de la mission impossible Y a qu’à voir les difficultés pour organiser une balade à 4 ou 5 ! Alors à 100 !!! Pour autant, j’aimerais que l’enduro même à l’ancienne reste une course ! Pas une ballade avec une spéciale ... Il y a toutes sortes de moyens, qui sans doute compliqueraient et retarderaient un peu la livraison des résultats, mais pour ceux qui prétendent ne venir que pour la balade, les résultats, les chronos, ...

Des temps de liaison différents pour les C1 ou C2, voir C3, ça se rapproche de la Regolarita, ça n’empêche pas le classement scratch, pour ceux qui en sont capables. Ca ménage un peu les plus anciennes, les plus rares, ça relance l’intérêt de l’épreuve, mais en même temps ça n’oblige personne à prendre des risques ou à détruire sa brèle. La " prise de risque", parlons en ! Faut peut être appeler un chat un chat ? A quoi joue t’on ? Le principe même de l’enduro ? Utiliser pour aller d’un point A à un point B une moto adapté au tout terrain, dans un temps donné quelles que soient les difficultés, avec une épreuve pour départager les exaecos ! Y a marqué nul part qu’il faut prendre des risques, pour le pilote ou la machine ! C’est peu être aussi ce qui fait la différence entre un pilote et un conducteur , non ? Piloter, c’est gérer ! On est plus dans le domaine du transport, le but n’est plus là ! Comme on est plus dans l’utilitaire, le contexte est total différent, faut plus le même référenciel ! Celui qui après avoir sué pour retaper sa moto hésite à l’abimer, n’ a qu’à prendre la route ! Merde ! Faut arreter de se tirer sur l’élastique ! Oui on " risque "d’abimer la moto, oui on " risque" le bobo, mais plus que tous les jours en allant au boulôt . Pas plus que dans la pluspart des sports ! Vivre c’est risquer de mourir, et pourtant à tous les coups on finit par perdre. Bien sûr, on râle quand la moto ne fonctionne pas bien ( mais la faute à qui ???), on perd du fric, ça hurle lorsque l’épreuve est merdique ( ça arrive aussi...), mais c’est la vie ! Et cette activité, on la choisie, personne n’oblige ! Faut quand même se poser la question de ce qu’on veut vraiment ! Une moto nicquel à l’autocollant d’époque près, ou bien une vraie enduro avec des stigmates ? Bin désolé les gars, en roulant on les abime. Plus ou moins, mais on les bouzille parfois. De même, parfois y a des bobos, mais c’est rarement méchant, tant qu’on ne roule pas trop au dessus de ses pompes ! Comme toute discipline l’Enduro, fût il " à l’Ancienne", nécessite un apprentissage, Mais c’est aussi ce qui fait l’intérêt de la chose ! Progresser, arriver à faire mieux que ce qui était prévu, ça a de la gueule , non ? Ca c’est gratifiant ! C’est aussi pour ça qu’on traverse la France avec du SP95 à 1,5 € ! Pour se faire plaisir ! En plus ça permet de se retrouver un peu ! Ca force à répondre aux vraies questions !

Pour rappel, les vraies questions : Qui suis je ? Où vais je ? & dans quel état j’erre ? ( question réservée aux bricoleurs...). Alors faisons confiance aux organisateurs, certes, ils ne sont pas infailibles, mais pleins de bonne volonté, et si un jour, intentionnellement ou non, il y a un contrôle serré, ça fait partie du jeu, et de toutes façons, le CH il est serré pour tout le monde ! Ca n’a jamais obligé qui que ce soit à rouler comme un dingue, prendre des risques, et abimer sa monture, dont on a déjà dit que par définition elle était destinée à affronter des contraintes ! Et prendre des coups ! Pour en revenir aux fameux risques, c’est toi qui les prends, ou pas ! Ton propre arbitage ! Tu décides de pointer à l’heure coûte que coûte, ou pas ! REGOLARITA , les mecs, REGOLARITA ! Lorsque j’utilise une machine prètée, c’est présent dans ma tête, j’en tient compte tout le temps ( enfin, presque...), ce jour là, la priorité, c’est de ramener la machine à l’arrivée, la moins abimée possible,mais forcément y a un risque ! Celui qui me prète la moto en est conscient , j’en suis conscient encore une fois la plus part du temps..., et je fais gaffe, plus qu’avec la mienne, forcément ! Mais ça ne veut pas dire qu’avec ma brèle je roulerais " Total Geronimo" ! L’objectif c’est d’être à l’arrivée, et classé selon ses moyens, sur le podium, ou total anonyme, toujours selon ... Juste on s’adapte, on fait ce qu’il faut pour être à l’arrivée, le plus près possible du podium sans pour autant risquer trop gros ! Là c’est du pilotage ! Elle est là la différence entre un pilote et un chauffeur ! La maitrise, du terrain, de la moto, du chrono, et un aussi du risque, c’est de la gestion, de l’équilibrisme aussi, c’est ça qui est bandant ! Pour moi le plus grand risque ( mortel), serait de ne jamais prendre aucun risque si petit soit il ! Pour ceux là y a la télé ! Bon, encore une fois j’ai été un peu long, pas grave je vais me finir dans une réunion, c’est fait pour ça et y en a plein !

Bises à tous Michel

texte - 5 ko

Un texte de Michel sur Enduro 80 quii avait initié la rubrique Michel est également 1 er pilote du Massoutier Racing Team et nous fait partager son expérience du 3 ème Enduro Historique de Chateauneuf de Randon couru en septembre 08 au guidon de la 440 GS Maico de 79 :

Chateauneuf de Randon au guidon de la 440 Maico

Bon, bin, franchement, faut dire, aussi... Bah alors, je me jette à l’eau , j’assume..., allez j’y vais, mais, ça me coûte, ouiii, j’y vais, bon , ça va venir, alors voilà : donc, cette grosse vache de Teutonne rouge de 79 de 440 cm3, avec son gros piston, malgré tout, c’est pas une KTM !

Si c’était une KTM, je dirais, que c’est le coup du siècle !

Ouf, c’est dit !

En même temps, elle est assez en demande de d’affection. Et ça m’a touché ! Ca m’a touché directement au siège des émotions vraies, dans le slip !

Certes, c’est pas de la perdrix de l’année, mais y a un bon fond ! Y a de beaux restes ! Largement assez copieux pour mon appétit !!!

Naïvement , tu la sens affectueuse, et peut être, coquine, alors que tu joues déjà avec ta santé ( morale et physique, on ne mégotte pas !) .

D’un abord facile, aimable et concilliante, mais pas pute ! Faut quand même trouver le point G !

Y a qu’une manière, " Le coup de pied fouetté !"

Seuls les Grands Initiés, bref le bol, j’ai trouvé ( pas à chaque fois mais souvent...), ce fameux déclic !

Je ne sais pas si vous voyez à quoi je fais allusion, mais imaginez une espèce de coup imprévu, qui se révèle d’enfer !

Probab’ que vous avez tous un exemple, caché dans un coin, si, si, votre critère de réfférence, jamais avoué, même sur la tête des gosses !

Ca y est, on parle tous de la même chose ???

Au lieu de la ragazza superbe, la fine perle, boudeuse, mais bouffeuse de carottes ( rappées...), branches de céleri , et infusions new age, " Une coupe et je suis pompette", celle qu’on sort pour montrer aux copains, mais qu’on s’emmerde avec... !

Nan, c’est pas celle là !

Celle que je vous cause, c’est celle qu’on aimerait rester avec ! Celle qu’on présente aux amis ! Celle là qui te tient par les sentiments, les vrais, bien serrés entre ses doigts, ses lèvres, ses.., bien serrés quoi !

Après quelques galipettes préliminaires ( toujours penser " préliminaires", c’est placé...), ce n’est plus une rougeaude, à forte respiration, mais déjà un partenaire sportif, un adversaire qu’on commence à estimer, redouter, va faloir être à la hauteur ! Une bête de cirque à haut potentiel érectif !

Tudieu la mâtine !

Elle est capable de te montrer de quoi tu pourrais être ( de quoi tu étais...), capable si tu osais, encore, ...

On aimerait lui laisser la bride sur cou ( le bon coup !), mais faut la dominer la bourrique ! Sinon, elle te mange !

Achtung !

Faut y montrer qui c’est le Maître ! On peut rêver ...

Bref, cette 440 Maïco, bonne fille facile, de celles qui marquent, qu’on oublie pas !

On me propose un 2 eme W.E. avec, je suis conscient de mon infidélité, je vais devoir assumer, mais je n’ai pas lutté, plus de 15 secondes, elle me tient par ce j’ai de meilleur, mes sentiments ! Je suis accrô, grâve !!

C’est quand Florac ?

texte - 2.8 ko

Michel (Beauval 07) Une seconde version, encore meilleure de son vécu de Chateauneuf de Randon 08(parue sur KTM addict) :


" Donc, pour changer on ne parle pas de KTM ! Bon, par où commencer ? On va essayer par le début, donc comme y avait pu moyen de dormir, samedi matin vers 3h30, autant se lever, et vérifier le paquetage. Une douche , les dernières bricoles « à ne surtout pas oublier », celles qui empêchent de dormir la veille du départ…


Bref à 5h00, je suis devant chez Max, on case ses affaires dans la Twingo, pour le coup chargée à bloc ! Cap au 180, pied droit sur 130/140, un œil sur le bas côté, l’autre s/ TomTom, et roule petit ! Vers 11h30 nous sommes sur zone ! Un coucou à JMO déjà sur place, on fait une tentative d’installation du barnum, mais trop de vent le bordel se transforme en cerf volant, impossible de le laisser là, dommage, la météo s’annonce chafouine. Le reste du gang est déjà en Lozère et approche doucement.. C’est pas la peine de prendre froid, autant se mettre à l’abri, au bistro ( obligé y a rin d’aut’ d’ouvert !) ! Au bout de peu de temps, tout le monde se retrouve au zinc. Il est décidé d’aller grignoter une bricole avant d’entreprendre les choses sérieuses, d’toutes façons, ma mob n’est pas arrivée . Et oui c’est ça le statut de pilote d’usine, de longues heures à attendre la livraison d’une machine neuve et immaculée, qu’on rendra usée et dégueulasse !

Donc tout le monde à la collation de type Lozère/calorique, et gastronomique !

Retour vers 14h00, la météo est franchement à chier, humide, pluvieuse et ventée, le tout à 1200 m., pour le fun !

Merde, ma fiancée, n’est toujours pas arrivée ! C’est le moment de faire des photos, petit à petit les motos arrivent, les copains aussi, on papote, l’air pur et vif de la ( quasi) montagne commence à se charger gentiment des subtiles fragrances de synthèse, accompagnées du doux murmure des 2 T , qui s’éclaircissent la voix . Ya bon, j’aime cette ambiance ! C’est paradoxal, mais au fil des années les motos bien que de plus en plus vieilles apparaissent de plus en plus propres !

Ah, ben justement voilà ma promise ! Diable elle est plus neuve que sur les photos ! Va falloir être soigneux , c’est une moto neuve ! Effectivement elle n’a que 70 kms depuis la reconstruction . Le doute m’habite, est ce bien raisonnable ? L’angoisse m’étreint ( de 08h47…) . Tiens voilà , la CG, contrôle administratif, un petit tour autour de l’église cimetière, la route est mouillée, restons cool, les freins sont OK, l’emb. OK, le truc à main droite semble être relié à du copieux , n’insistons pas, on verra demain.

La moto tourne bien : pas besoin de foutre les mains dans l’essence, pas besoin de se coller les doigts sur l’acier froid des outils .

Je pose les n° , la préparation est terminée, c’est ça le job de pilote d’usine !

Avant ça il a fallu faire tousser la biquette ! Déjà y a le décompresseur, ça met bien dans l’ambiance… Premières tentatives infructueuses, jusqu’à ce que le Planplan arrive sur 3 pattes, il a déjà taquiné la grosse, il m’explique la technique du coup de pied fouetté ! Il ne peut pas faire de démonstration ,sois disant pasqu’il ne veut pas abimer son plâtre …

Le coup de pied fouetté, faut que je vous esplique , c’est comme un coup de pied, mais qui serait fouetté ! Ok ? C’est clair ? Bon, on noye bien la cuve, on coupe l’essence, on attrape le décompresseur, et là tel un cheval vicieux on fout un coup de botte en arrière, sur le kick qui ne s’y attend pas ! C’est subtil, ça se joue sur les 5 premiers cm. de course ! Et la grosse craque ! Elle respire bien, elle a du souffle ! La moto au parc, rdv au bistro en attendant l’apéro !

Bon, on ne va par revenir sur l’accueil Lozérien, tout à été dit, mais quand même on a beau s’habituer à tout, ça reste toujours chaleureux, organisé au poil, ça semble naturel et sans efforts, mais y a du boulôt en amont !

Soirée normale, bar, bouffe ( très bien !), y avait même un groupe folklorique local « Lou Country’ aïres » , un peu négligé par l’assemblée qui avait déjà la tête dans le guidon ( ou dans le verre…). Bref on aide à la fermeture du bar, et dodo !

Un Aspégic ( à titre préventif), et zou ! Dans le courant de la nuit, à l’occasion d’un pipi d’oiseau, je remarque un sifflement, en plus des ronflements du coach, merde ça souffle dehors ! Pas bon …

Debout vers 07h30, ça se confirme : Temps de merde ! Comme hier, mais en pire !

Vers 09h00, grosse agitation autour des Vénérables, la Ducati 62 et la BM 72 . Gros succès !

Petit à petit tout le monde part, et vient mon tour. Va t elle craquer ma grosse Teutonne ?

Bon, décompresseur, coup de pied fouetté, tout ça = Zob ! Par chance le départ se fait en pente, y a ka ! Une petit moitiée des machines est partie à la poussette, y a pas de honte ! Ah oui, mais avec la grosse gamelle, en 2 nd, ça passe pas ! En 3, ok ça tourne !

Premier virage, un taquin ( on sait qui c’est…) a exhumé et exposé un cadavre de moto, histoire de nous rappeler à la modestie, un peu comme dans Lucky Luke, le crane de bœuf avec les vautours sur le cactus, et la formule qui va bien avec, genre "Beaucoup sont venus et certains n’en sont pas revenus", ou un encouragement de ce style !

Bon alors, cette brèle comment ça fonctionne. On a pas été présentés, on ne se connait pas. Les commandes sont al dente, les freins fonctionnent ( au moins pour l’instant…), bref no problem ! On voit le gros travail de débroussaillage réalisé, les rochers un peu agressifs, sont barbouillés en rose fluo, ça n’empêche pas de taper, mais au moins on sait ce que c’est. J’enroule gentiment, une épingle en montée se présente, je tourne la chose là, à droite et la moto monte, elle monte même plus haut que prévu , ça doit être « l’effet 440 », va falloir en tenir compte, c’est pas une légende. On va le vérifier rapidement, au prochain bourbier, une petite rotation , et hop on passe au dessus . Ha ha ! on va rigoler !

Dans un beau bout droit, y a de la place, on va bien voir si ça cause . Ben j’ai vu ! Franchement ça marche bien cette affaire, limite toxique même ! Faut pas abuser ! On va attendre un peu histoire d’apprivoiser . Ces trucs de caractère, faut pas les vexer . doucement je m’habitue à utiliser toute ( enfin presque toute…) cette puissance disponible. De loin j’aperçois du monde, un CH ? , un contrôle passage ? Non, un troupeau de vaches, des grosses ! Les garces sont de part et d’autre de la piste et trottinent moyennement affolées, mais un peu nerveuses il me semble. Faut les doubler sans les paniquer, et sans qu’une de ces connes ne se foute sous mes roues … Gestion de crise ! accélérer sans faire du bruit, et doubler sans accrocher en milieu bovin ! Pfff ! Bon, tant bien que mal je double les laitières, je fais un coucou au cowboy zen en tracteur qui guide le troupeau, sympa il répond, cool , les meumeus sont derrière, je tire un peu de câble ! J’arrive à la première spéciale, j’enroule tranquillement, ne pas coucher la mob dans l’herbe ! Je sort de la spéciale, et d’un seul coup sur la route, elle s’arrête ! Déjà ! Mais j’ai pas vu la descente Dugesclin ! Ca doit être la bougie, c’est toujours la bougie ! Je change cette putain de bougie, coup de pied fouetté, et fume ! Elle ne part pas ! Merde ! Bon voilà 2 St . Bernard qui arrivent , dont l’un plus clairvoyant que l’autre me demande si c’est normal que le carbu pende au bout du câble ? Bon, bin, finalement ce n’est peut être pas la bougie…

Décompresseur, coup de pied fouetté, et crac elle souffle ! Y a bon , à nous Duguesclin !

Donc cette fameuse descente, pas infaisable, mais à considérer avec modestie, ne pas hésiter à poser un pied ou deux, accompagner le mouvement de la moto, avec les mains, on peu lâcher les gaz y en a pu trop besoin. Arrivé en bas, la mob calée dans la descente ne repart plus malgré une jolie séance de coups de pied fouettés . De moins en moins fouettés, je dois l’avouer. Les St Bernard arrivent, et avec l’aide d’un Marshall, ils me redémarrent la pépette capricieuse pendant que je cherche mon second souffle ( mais où il est ???) . Rdv sur la route pas loin pour une petite séance de mécanique, le kick se barre. Ca vaut combien un kick de Maïco de nos jours ? Hein ? Et puis déjà avec le kick, elle n’est pas toujours facile à décider, alors sans… La caisse à outils étant sortie, on en profite pour régler à coup de marteau et tournevis gros gabarit le guide chaine, qui est resté un peu froissé après sa rencontre avec l’un ou l’autre des cailloux de la descente Duguesclin ! Faut dire, il y en avait des gros ! Le 1 er tour se termine, il en reste 2 et j’ai déjà tapé dans les réserves.

Je suis malgré tout en avance, c’est le cas de tous, mais ça fait plaisir !

Ca laisse le temps de fignoler le guide chaine, changer les gants pour des secs. Je suis arrivé bien entamé, c’est le moment de s’enfiler un coup de Raides Boules, on sait jamais…

2 eme tour ! Depuis qu’il ne pleut plus, le parcours s’est nettement amélioré ! Est ce un effet euphorisant du Raide Boules, ou bien une conjoncture favorable de Saturne dans le 1 er Ducon, bref la confiance me vient, je la trouve sympa cette grosse ! Je commence à prendre confiance, elle est à ma main, ( mais raisonnable, humain, quôa !) ! Forcément la rotation de la manetta, augmente progressivement, et ses effets érectiles en proportion ! Ca commence à devenir du manège ! Ho ! Restons calmes, uniquement dans les portions faciles, et avec grande visibilité ! Pour mettre du gaz, faut de l’air ( de l’erre ?). Mais quand même ! Faut dire, que les traces sont plus visibles, l’audace s’en ressent ! Et puis quelques brefs moment de grande solitude du type « c’coup là j’m’y met ! et/ou la vache faut pas la rayer la mob « . Mais elle est bonne fille et facile, et pardonne mes erreurs d’optimisme. On va finir par se comprendre tous les deux. Donc le moulbif est réjouissant, et le chassis pas rancunier. Ca commence à devenir une relation fusionnelle, nous deux ! Le 2 eme tour se termine sans même y faire attention avec toujours une avance conséquente, les temps impartis y sont pour beaucoup, après un passage en spéciale des plus moyens, mais là, pas de miracle, la spéciale, ça n’a jamais été mon truc.

Patron, un Raide Boules pour le Fun !

Le 3eme tour, un vrai bonheur ! Je regrette de ne pas pouvoir me photographier pendant que je roule, c’est que du plaisir ! Ca y est la grosse Frida la bombe m’aime, je n’irais pas jusquà dire qu’elle a trouvé son maitre, faut pas déconner, mais je suis intimement persuadé, qu’elle apprécie . En tous cas, moi oui ! Je ne fais pas de figures, mais quand même, je joue avec le levier rotatif d’over-boost ! Le truc à droite qui bien utilisé, réduit l’espace dans le calcif ! Mal utilisé, ça produit l’effet contraire, très rapidement, aussi ! Mais bon, le moment est à l’orgasme ! Dans les beaux chemins bien dégagés avec maintenant le soleil, les traces bien nettes, un peu de mémorisation, je me régale ! J’ouvre, je la laisse partir, j’y en redonne, elle aime, moi aussi ! La bourrique glisse, je la laisse faire sa conne, va ma garce, j’va t’en foutre ! Et hop prend ça ! Dans les bouts droits, j’ai déjà un rythme au delà du nécessaire, mais pour le fun, je tourne, compte tenu du bruit derrière ( la mâtine s’exprime bruyamment, j’aime, ça me flatte l’ego…), le mur du son est passé plusieures fois, la vitesse de la lumière est explosée, les étoiles me sautent à la hure, façon Star-War ! faut juste penser à garder les pieds serrés sur les reposes pieds, because avec la vitesse et l’humidité résiduelle, des vortex se forment au bout des Sidi ! Ah que c’est bon ! Encore ! Tout ça m’amène à la spéciale, la 3ème ! Là, dilemme ! Sage ou dingue ? Faudrait quand même pas la plier à 10mn. de l’arrivée… J’opte pour sage ! J ‘ai rien à gagner , et tout à perdre. J’ai quand même faillit emplâtrer un de mes St Bernard qui voulait prendre une photo, on a frisé le gros plan avec contact, le poids des photos, le choc des motos ( ou le contraire…), avant, ou après, que j’ai faillit scratcher l’autre St. Bernard dans une double équerre, dont je n’avouerais jamais qu’elle n’était pas maitrisée et que si je suis resté sur la moto c’est purement conjoncturel, et pas possible de le refaire ! Fallait faire la photo tout de suite ! Tout ça pour grignoter quelques secondes aléatoires qui me mettent malgré tout loin des top guns ! S’en fout, quelle rigolade !

Puis les bonnes choses ayant toujours une fin, il a fallut rendre ma fiancée ! J’ai bien regardé autour moi, pas moyen de fuir avec . Dommage !

Le W.E. est quasi râpé, j’ai encore les étoiles imprimées sur la rétine, et surement pour un moment !

Donc, tout ça pour dire que finalement la 440 Maïco est une bonne machine, facile à vivre !

La salope ! Et Bonne avec ça !

J’en profite pour remercier, mon sponsor, les organisateurs, la Lozère, les copains, ceux qui roulaient, et les autres, pour ces moments rares !

Je suis déjà libre pour l’année prochaine.

Michel " ( bouteillemi@wanadoo.fr)

texte - 12.7 ko
Chateauneuf 08 version 2

*Angoisse existentielle N°2

"De l’ovalité du panier à provision chez le blaireau moyen ?"

"Ovale, c’est plus rigide ! Un cageot rectangulaire de type plateau de pêches, est plus fragile. La rontondité du cageot ovale annule les vibrations qui rendent cassants les angles du cageot rectangulaire. C’est scientifique, c’est prouvé ! ( cf la thèse de Gonzalo RODRIGUEZ " des vibrations au retour du marché" ( puf ) ! Ses travaux menés avec une équipe du LIT ( Lisboa Institut of Technologie), ont été repris par l’usine Motobécane, qui les a décliné en une ligne de produits, malheureusement en option. Le cageot oval, la cage à poules, le sac à pain ( fixé au guidon) contenance 2 baguettes ( et 500 g. de chapelure si le sac se prend dans les rayons...), le casier 6 trous , la faible autonomie, obligeait à de nombreux aller-retours chez Nicolas, et le siège bébé en fil de fer chromé, lequel permettait, en cas d’urgence, de rapporter au domicile soit un fagot de morue séchée, un beau chou, ou une brassée d’herbe pour les lapins ! Tous ces aménagements de haute technologie étaient livrés avec un kit de fixation composé de sandows, ficelle de botteleuse, et fil de fer de récupération. Ces documents et informations sont consultables dans l’ouvrage ( éclairé) de Jean Raoul Petit-Bonhomme : " Ma Mob et moi ", editeur RTM. Bon, j’espère avoir bien fait avancer la culture. Ici ça caille, je suis mieu à déconner au clavier, qu’à me geler doigts en rangeant le tas de bois qui trône au milieu du jardin..." Michel


Deux éléments supplémentaires de réflexion de notre grand penseur contemporain sur Enduro80s


Retour sur le dilemne "petite ou grosse ". Avec un second jet si je puis permettre :

"Une 125 est largement assez puissante pour passer partout. Mais elle est plus exigeante. Elle doit bénéficier d’un bel entretien, de réglages + fins, et d’un bon pilote. Bien entendu c’est vrai pour toutes les cylindrées, mais plus encore pour les 50 ou 125... Dans ce contexte, que quelques Pépères pervers, s’adonnent aux grosses n’est pas surprenant. Celles ci, bonnes filles, sont souvent assez conciliantes et pardonnent plus facilement . Mais c’est aussi le fruit de l’expérience qui fait que les Anciens en Anciennes, qui ont de nombreuses anecdotes à transmettre aux plus jeunes des moins vieux, préfèrent donc des machines à priori faciles, puisqu’eux mêmes malgré leur grande expérience, éprouvent parfois des difficultés dans des parcours plutôt aménagés, mais rendus ardus par le manque de sommeil, et l’absorbtion de sucres lents ( très lents parfois...), depuis la veille au soir, jusqu’au petit matin, alors que la Mission, LEUR Mission est l’édification de la jeunesse ! Hein ! Ce sacerdoce ( ça peut toujours servir...), cette mission sacrée ( en attendant la mixion difficile) entraine nos Anciens à diffuser leur compétence légendaire jusqu’à pas d’heure. C’est à dire souvent après la fermeture du dernier estaminet, lorsqu’autour du feu de camp, on rassemble les 3 dernières chips, les 4 cahouètes pour donner consistance aux derniers reliefs liquides ( sucres lents toujours...) Quand même, parfois plusieures... A ce moment, quand les enfants scratcheurs sont déjà couchés, avec leur bol de pates, et de boissons énergétiques ( ou les anciens " coachés"), lorsque les anciens " free lance" sortent les breuvages des druides, des trucs situés entre le SP 95 et le 55 ° pour la poire , on est pas loin des aurores boréales et du rayon vert !

Sans doute ces aurores boréales font elles parfois des matins de plomb, mais la plupart des Anciens a l’habitude de rouler au plomb, c’est le SP qui les inquiète ! Allons nous serrer ?

Donc, les 125, sans aucun doute, mais les bonnes grosses ont du bon !

Alors bien sûr, on dira qu’ils auraient pu se coucher plus tôt , et rouler en 125 !

Avoir une hygiène de vie ad hoc, bien sûr !

Et faire champions du monde avant, aussi !

Mais pour ceux qui sont passés à côté ( ça fait quand même du monde ...), il reste les grosses meules qui semblent moins capricieuses, pardonnent souvent, mais surtout avec lesquelles on se fait du beau plaisir pour pas cher !

Car lorsqu’on a admis que les marches du podium sont un peu hautes pour ses jambes, il reste encore le FUN, les copains le plaisir de rouler, de restaurer ( de se restaurer avec les amis...), de bouger , de se retrouver, etc...

Donc les 125, bien sûr, mais les grosses sont sympas aussi ! " Michel


Et un élément de réponse pas piqué des vers par Jiji dont on sent une certaine pratique dans le maniement d’un gros outil :

"moi ce que j’aime avec les grosses c’est quand tu tournes la poignée que ça fait un grave groooappp , que la roue avant quitte le sol et que tes bras s’allongent, ça gicle, ça crisse, y a du travers, des ruades, du weeling jusqu’à plus soif, ça vibre souvent, mais c’est aussi une vraie communion avec le piston, comme dirait la clara j’aime sentir quand ça me pilonne ! les grosses c’est comme entrer en religion, c’est refuser la facilité (un bon passage de franchissement et tu regrettes les 50 ch et les 125 kg du bazard !) , c’est s’assurer d’un contrôle de ses orgasmes à faire pâlir une star du X, bien sûr avec une petite on s’éclate aussi (ma femme me dit que ça suffit !) mais RAS au niveau hyper fun, le pétage de plomb ressemble à un flan anglais, ça flapote mais rien de comparable à un vrai flan parisien, rien que le démarrage se mérite, il faut apprivoiser le kick, le viriliser sans geste inconsidéré , la poussette ? même Bush dans ses rêves les plus fous ne se prend pas pour un mec intelligent ! non il faut que la belle soit dans de bonnes dispositions, puis ensuite la maintenir avec un embrayage big muscle et seulement alors seulement lâcher les canassons et se laisser tirer vers le nirvana enduristique. "JJR


"alors la fine ou l’épaisse ?"


Et le mot de la fin pour clore cet éternel débat "vaut mieux une grosse qui chatouille qu’une petite qui pétouille". (La grosse Lulu) Le point de vue de jp Roudeix illustré par Y.Renauld

Deux nouvelles pensées envoyées par la Durand connection et attrinuées à Mimi.


Que penser du délire actuel pseudo écolo ?

, "je vais sauver la planète moi !" réponse par Michel Fucius :


"Well Moi, perso l’Enduro, c’est une vieille affaire ! Mais pour autant que mes derniers neurones encore actifs puissent encore s’en rappeler, ça à toujours été un gros bordel entre fédé et clubs, entre organisateurs et pilotes, moto et écolos ! Et si des fois c’était un peu notre Force ? Ce côté proche de la nature sans être trop encarté ( sauf licence obligado...), cette approche " On aime la nature, mais on veut en profiter " ! D’ailleurs, et naïvement sans doute, malgré la remise en cause perpétuelle de l’activité plein air motorisé, je trouve que l’Enduro à l’ancienne », dans sa niche étroite, et pas du tout médiatiquement correcte, pète une sacrée forme ! Au risque de passer pour un optimiste béat, ce que je ne suis pas, puisque je suis résolument Septique-Optimiste-Courant Enduro sans complexe, mais dans la branche « A l’Ancienne ». Dichotomie, toujours ! Ma croyance, si on peut, on veut, et nique les pénibles ! L’histoire donnera sans doute raison aux écolos généralistes toujours aptes à l’amalgame. D’ailleurs aujourd’hui, le fait est que la merde s’accumule lourdement sur la tête du genre Humain et autres espèces contemporaines. Je n’évoque ici que le monde Occidental, l’autre existe à peine ! Pour autant est il sérieux de penser que l’arrêt de la moto TT en zone désertique ( ou presque..) puisse faire reculer l’échéance fatale de la montée des eaux, du réchauffement climatique, de la raréfaction du pétrole fût il extrait de sables bitumeux ( 5 barils d’eau pour un baril de brut) , tu peux toujours couper la flotte quand tu te lave les dents ! Toutes les activités humaines sont polluantes, mais uniquement depuis l’arrivée de l’homme sur terre. Avant c’était de la pollution écologique. Naturelle ! Y avait malgré tout de sérieux bouleversements . Y a qu’à demander aux dinosaures ! Si demain je suis convaincu, que de ne pas laisser l’eau couler quand je me lave les crocs, ou que de tirer la chasse qu’un pipi sur deux, ou bien que l’arrêt des activités motorisées sur route et ailleurs, puisse sauver la planète, j’y réfléchirais, bien sûr ! Mais en attendant je me demande si nous ne servons pas de boucs émissaires médiatiquement désignés par les trompettes de la Bienpensance, + ou - sponsorisées par GDF-SUEZ, VEOLIA ta mère, AREVA comme j’te pousse , et nique la Bourse ! Alors, l’Enduro à l’Ancienne, putain gavons nous ! Il reste encore un peu de pétrole abordable, de l’Aligot fait main, dans les provinces, du pinard de la charcutaille et des fromages non pasteurisés, qui échappent encore pour kek temps à Bruxelles. Alors, gavons nous ! Et pis quand y aura plus de fioul pour les citoyens lambdas, ni de salade ( syndrome Soleil Vert ) et lorsque nos chiards en auront marre de nous entendre ressasser nos exploits sportivos épicuriens, ils nous entererrons avec nos C2 sur le ventre, et merde aux cons ! En attendant, y a des gars qui n’en veulent, qui défrichent et tracent de superbes parcours, des rockers enduristes qui cumulent apéro, bouffe, concert, veillée tardive, et enduro le lendemain, ou tout de suite après.. C’est pas Correct, c’est pas écolo non plus, on pourrait même dire que ce n’est pas sain ( à la longue seulement¦), c’est terriblement associal, un petit groupe qui s’éclate les burnes sans trop demander la bénédiction des Fédés, et Ministères réunis, pendant que les bons citoyens ( surement écolos pratiquants) s’anémient avec le tiercé et le Drucker du dimanche aprèm ! Mais c’est tellement bon pour la gueule !" michel Bouteillé


Oléron sous la neige en 197x Allez zou, je m’emmerde un peu à la mine , comme souvent…

Donc en 197x, Enduro Chat. de France à Oléron fin février.

Oléron je connaissais bien pour y être allé traîner un moment + un an à défendre la France du côté de la Rochelle, un enduro à Oléron pourquoi pas ?

Ah bah ça n’a pas été rien !

Au départ que du soft, pas de grimpette impossible à prévoir, beaucoup de sable, mais bon…

Dès l’annonce du calendrier du championnat, prêt à en découdre, je fais jouer le carnet de relations pour trouver un gite du côté de la Cotinière à keks kms du départ à St Pierre !

Un gite tout confort (l’été…) et Max qui prend comme d’hab’ l’assistance ( bouffe , essence , etc..) , on est parés !

Vers Poitier , le temps tourne un peu à la merde ! A Niort y a du verglas partout le vendredi !

Entre Niort et Surgère, panne d’essence, je fais du stop, pas d evoitures que des camions qui me klaxonnent avec force appels de phares et la gueule du chauffeur manifestement très énervés tout ça pasque lassé je me met en travers de la route pour les arrêter.

Après un moment de reflexion, j’ai compris que pour eux toucher aux freins, c’était l’accident garanti, la remorque en portefeuille etc…

Bon, ok on va vidanger le réservoir et continuer au mélange !

Arrivé sur place, on descend les motos, « tiens les sangles tiennent debout contre le mur «  !

Même fin février, la nuit tombe vite, et le temps pâssé à jacter autour des contrôles administratifs ne nous a pas mis en avance, faut régler la carburation, qui manifestement n’est pas tip top !

On rentre la moto dans le salon du gite pour y voir clair, avec la chaleur le glace fond et fait tomber la flotte et le sable sur le sol ! C’est le moment ou la proprio vient nous souhaiter une bonne installation. On a eu beau faire le mur devant la Katé, elle n’a pas hésité à nous une remarque désapprobatrice ! Visiblement elle regrettait !

Le reste du gang arrive, les brèles sont au parc fermé, les courses sont faites, l’apéro commence .

Et crac !

Black out total sur toute l’ile !

Equipée pour l’été l’ile n’a pas supporté l’afflux de touristes hivernaux qui se gèlent les couilles et tirent à fond sur les radiateurs électriques !

Stoppés en plein apéro, on continue en braille, avec 2 lampes de poche récupérées dans les voitures.

Bien sûr Max à la cuisine assure, côtes de porc sauce tomate et cornichons, pour 12 dans le noir ! Le four de la cuisinière à gaz tourne à fond la porte ouverte, et dès la cuisson terminée on fout des pots de fleur retournés sur les brûleurs pour en faire de modestes radiateurs. La vaisselle un vrai bordel dans le noir !

La toilette, la veillée, très très rapides ! C’est sans doute l’enduro ou je me suis couché le plus tôt !

Le lendemain après avoir un peu grelotté petit dej au bistrot !

Puis départ, il ne neige plus, mais y a grave du verglas ! Qu’importe on est là pour en chier, et on ne vas pas être déçus…

Tous ceux qui ne sont pas tombés au premier virage à gauche en sortant du parc, se sont vautrés au premier stop en ville. Sur le glissant faut pas toucher aux freins, c’est pas reflexe…

Bon, après, et avant de trouver du sol moins bitumé, à chaque intersection le temps de sortir du bled, il y en a 2 au tapis. Petit à petit le métier rentre, on dose finement !

Puis les vignes, les chemins bordés d’eau saumâtre (méfiance) , finalement bien que très plat ; un très beau parcours avec la mer à droite et à gauche. On passe pa r Chassiron, on attaque les galets, on replonge vers les marais , et la grande plage de Verbois marée basse au taquet , en faisant l’élastique avec la poignée pour ne pas serrer. Certains moins prudents on déjà soudé piston et cylindre à mi parcours… Puis on rentre dans la foret des Saumonards avec ses routes incendie qui cassent le rythme vu que pour sauter les talus faut quand même être gonflé ou natif de l’ile…

Au 2 me tour, la mer est haute et la ligne entre eau et terre extrêmement mince, bref je finit mon tour à la limite de la mise hors course ( 1 heure), en argumentant auprès du représentant de la FFM , la minute de tolérance , j’ai gain de cause, sans doute par générosité…

Côté bouffe à la maison, et économies, ce soir là on abandonne les bonnes résolutions, l’assistance est pétrifiée par le froid et nous les héros du W.E. ne sommes pas très réchauffés.

L’Ile d’Oléron en hiver c’est un peu mort, et rare sont les établissements ouverts toute l’année. On en trouve un, manifestement au dessus de notre condition, mais bon, y a pas le choix ! Malgré notre look « Roumain », barbour crôtté sur pantalon de survet’ ils nous acceptent. La salle grandiose avec vue sur la l’océan ( mais il fait déjà nuit), des chaise savec dossier 1,80 m., ça change un peu des routiers. Et puis dedans les clients on sent bien qu’ils ne sont pas venus pour la course. De l’Allemand friqué, du notaire avec maitresse, genre !

Le gang est un peu bruyant , le temps de s’installer, le silence revient doucement jusqu’au moment ou le Max, pose son barbour sac à dos bourré Facom sur le dossier d’une une chaise qui bien sûr bascule et éclate dans un silence religieux . Putain d’éclat de rire de la bande qui peinait à rester cool. Après c’était mort . Les seniors ont finit de laper leur soupe et se sont cassés, au bridge, la salle était à nous la cheminée tirait comme la chaudière du TGV le jour d’un record de vitesse et de temps en temps on voyait passer un loufiat qui prenait la température prêt à sonner le 17 !

Le lendemain, bon pied bon œil, un temps superbe au départ. Il y apeu d emonde , beaucoup d’abandons la veille, yapuka finir pour être classé. et plus si affinités...

Oui, mais !

C’était sans compter sur la guigne, un con de pin maritime qui traverse sans regarder, le Preston glacé plus du tout souple qui explose à ras du té de fourche. Pas grave n’a fout ‘ !

Sauf que il y avait toujours de la neige fondue qui devenait de la glace en arrivant sur la truffe, donc niqué pour les lunettes. Et pas longtemps après en plus du masque de glace j’avais les paupières comme des joues de hamster pleines de sable.

Croix Rouge, vidange rinçage au sérum physiologique et adieu podium !

Bon on charge la mob sur la remorque un peu désappointé et back home.

Dès Poitier, la neige sur l’autoroute, putain on est pas couchés !

On attaque prudemment, mais avec les regroupements, ça devient très casse gueule de rouler groupés . Au bout d’un moment on finit par doubler les chasse neige, nous avons 300 kms. devant nous sans personne.

40, 45, 50 ça tient, 70 ça tient toujours on s’enhardie, 100, 120 à donf’ vers 130, si on ne touche pas aux freins la remorque équilibre, et la traction avant tracte. Nous sommes deux voitures sur l’autoroute, mon pote est devant a 1 ou 2 kms. je le vois en fonction du relief.

Après keks heures de tension relative nous arrivons vers Palaiseau il se casse chez lui, je rentre à Fontenay avec le Max qui roupille depuis un bon moment.

Après 500 kms de route délicate, nous arrivons au box pour larguer la remorque et dodo.

Ca fait trois jours qu’on joue Holydays on Ice à pied à moto et en voiture, et dans la descente du garage sur la neige je perd un instant le contrôle je m’en sort avec un grand coup d’accélérateur ( uniquement reflexe) , les roues mordent sur la partie sans neige de la descente, la remorque tape un peu une porte de box en ferraille, ouf, on est passés .

On range la remorque avec la brèle dessus, et dodo !

Et bin non !

Impossible de remonter la neige tassée dans les reliefs du béton est un vrai miroir, il est 3 heures du mat, il caille on est crevés .

Je nous revois a gratter les graviers du trottoir avec des boite de K7 pour sortir la voiture du garage… Bien sûr nous sommes arrivés grave à la bourre au boulôt, tous les deux !

Mais bon, ça fait des souvenirs.


Une petite pépite ici , un texte superbe avec des élans à la Frédéric Dard , matinés d’un peu de michel Bouteillé et de nico Joriot , par un gars qui s’appelle Marco et qui fait preuve d’une mauvaise foi étonnante quand il évoque sa bouse à soupapes et la compare à la diva




[haut de page]