Cohabitation difficile entre motos, autos et camions sur le Dakar. Motard expérimenté, Dominique Marcant, 43 ans, effectuait son quatrième Dakar. Ne se sentant plus en sécurité sur l'épreuve, il a préféré abandonner mardi. « Les pistes sont rapides, étroites et il y a des talus sur les côtés. Quand les motards amateurs se font rattraper par les leaders de la course auto, qui roulent 50 km/h plus vite, ils sont piégés. La poussière les rend presque invisibles et certains se font percuter. J'ai vu ça de mes propres yeux lundi matin. J'ai vu aussi De Villiers (le 2e du classement auto) rouler délibérément sur une moto. Le soir, certaines écuries venaient distribuer des chèques, de six à dix mille euros en fonction de la valeur de la machine endommagée, pour que les gars se taisent. Cela a beaucoup causé parmi les motards, certains sont allés voir l'organisation, mais, visiblement, ce n'est pas leur problème, jusqu'au jour où il y aura un mort. On se met en danger et l'organisation n'en tient pas compte, ça ne collait plus." Le comble c'est que les pilotes autos privés se retrouvent dans les mêmes conditions vis à vis des camions en course. L'organisation qui avait annoncé un début de parcours relativement facile n'a pas prévu que les pistes de la pampa qui paraissent faciles, ne supporteraient pas le passage du Rallye. Les camions étant intégrés au classement général et donc mélangés aux voitures détruisent littéralement la piste. C'est vraiment la galère et de plus très dangereux. " Au bout de 200km, les premiers camion de course commencent à nous doubler, c'est la misère complète, on est obligé de s'arrêter sur le piste tellement la poussière est " énorme " en serrant des fesses qu'un autre camion ne nous percute pas !! " Les équipages qui abandonnent sur problèmes mécaniques sont presques soulagés " cela fait quatre jours que nous en bavons vraiment, évoluant sur des pistes sans intérêt, impraticable avec la peur au ventre de se faire couper en deux par un camion. Personnellement, cela fait deux rallyes ou il est de plus en plus difficile en tant qu'amateur de rouler avec les camions. Ils étaient près de cinquante dans les 80 premiers véhicules au départ de la cinquième spéciales ! Derrière c'est l'enfer, il ne reste d'ailleurs plus beaucoup d'amateur après cette 5ème spéciale." L'organisation à enfin fait partir les camions derrière les voitures à la spéciale 6 et annulé les camions sur la spéciale 7…. Ce jour là, il n'y a eu qu'un seul abandon parmis les autos : Stéphane Peterhansel !!!